Le travail de Stéphanie le Grelle est, on le voit, une épreuve de dextérité et de patience. L’artiste utilise des mines de plomb, à base de graphite, qui permettent d’obtenir à la fois une très grande précision dans le trait et des nuances variées à l’infini dans les noirs. Quelques rehauts de couleur, à l’aquarelle ou au crayon donnent de temps à autre vie à ses compositions.
Ses papiers sont choisis avec exigence ; ils doivent à la fois être résistants et remarquablement lisses pour mettre en valeur la précision du dessin. Notons encore qu’ils sont toujours choisis pour leur PH neutre, ce qui leur garantit une conservation de plusieurs siècles sans la moindre intervention.
Ce travail révèle une grande sensibilité, au carrefour de l’art contemporain et de la représentation à l’âge classique avec un souci constant de pérennité pour l’acquéreur.
Dès son plus âge Stéphanie le Grelle s’est passionnée pour l’art grâce à la découverte du fameux peintre Caspar Freidrich (1774 – 1840) dont la solitude contemplative est le grand thème et où la vaste nature renvoie l’homme à sa précarité.
Elle compte plusieurs artistes dans sa famille dont le plus célèbre est certainement le peintre paysagiste Eugen Bracht. Après des études à l’Università internationale dell’arte à Florence, elle se consacre très tôt au dessin et commence à exposer régulièrement en Belgique. Ses expositions remportent toujours un réel succès auprès d’amateurs avertis et de collectionneurs.
Hans Bellmer, Fred Deux, Audrey Casalis, Penone, ou encore Liu Dan constituent des références importantes dans son panthéon personnel.